무브 투 헤븐: 나는 유품정리사입니다
- Genre : Drame
- Année : 2021
- épisodes : 10
Cette série a été adaptée de l’essai Things Left Behind écrit par KIM Sae-byeol, suite à son expérience de nettoyeur.
Han Jeong-woo (JI Jin-hee) possède sa société de nettoyage où il va nettoyer, trier, jeter et garder les affaires laissées par des personnes décédées, à la demande de leur famille ou des propriétaires. Son fils, Geu-ru (TANG Jun-sang), atteinte du syndrome d’Asperger l’aide. Geu-ru est passionné par la vie sous-marine et accompagne souvent sa voisine Yoon Na-mu (HONG Seu-hee) à l’aquarium regarder les raies manta. Malheureusement, Han Jeong-woo meurt subitement. Il a nommé, à la surprise générale, son jeune demi-frère tuteur légal de Geu-ru : Han Sang-gu (LEE Je-Hoon) qui sort tout juste de prison. Les deux frères n’étaient plus en contact depuis plus de 20 ans et Sang-gu n’a jamais rencontré Geu-ru. Il cache à tous la vérité sur les combats de rue illégaux qu’il mène, et sur son enfance. Attiré par l’héritage, il accepte de venir vivre et travailler avec Geu-ru comme le prévoit le testament pendant une durée de trois mois. Il découvre alors, tout comme Na-mu qui les accompagne, la mission réelle de Geu-ru : toujours remettre aux proches des morts les affaires les plus personnelles du défunt, révélant parfois de lourds secrets. L’oncle et le neveu vont peu à peu se dévoiler et se rapprocher.
NB : la série revient sur un fait divers réel que j’avais oublié : l’effondrement du grand magasin Sampoong en juin 1995 à Séoul suite à un défaut de construction. Le bilan s’était élevé à 502 morts et 937 blessés.
Casting :
Han Geu-ru : TANG Jun-sang
Cho Sang-gu : LEE Je-hoon (Signal, Taxi Driver)
Yoon Na-mu : HONG Seung-hee
Han Jeong-woo : JI Jin-hee (K2, The King : the last Monarch, Blood)
L’assistante sociale : CHOI Soo-young (Sooyoung) (Run on)
Avis :
@Electra : Une petite merveille que cette série. Le thème principal, celui du deuil, n’est pourtant pas aisé à traiter. Mais ici, chaque épisode, raconte l’histoire d’une personne disparue, et tous les épisodes se valent. J’ai été touchée par le respect que leur porte Geu-ru et son père, puis Sang-gu. A travers ces morts, la série révèle parfois un pan de la société coréenne peu connu. Les enterrements mais aussi une facette moins édulcorée, avec la jalousie des proches, ou l’isolement des personnes âgées. A ce scénario maîtrisé s’ajoute un casting impérial avec une très belle performance de LEE Je-hoon. L’acteur campe un homme torturé, sorti de prison, qui enchaîne les combats de boxe illégaux avec grand talent. C’est pour moi la révélation de la série et j’ai ensuite regardé deux autres drama avec lui, et il confirme totalement son immense talent. Pour revenir à la série, le thème du deuil peut effrayer mais pourtant c’est aussi un message d’amour et de résilience et pour cela cette série reste pour moi l’une des meilleures vues à ce jour. Son format de 10 épisodes, concourt aussi à en faire une série à part. Je suis toujours déçue lorsque la série s’étire sans raison. De tous les épisodes, je repense aux personnes décédées, et je garde en mémoire ce jeune homme, adopté aux USA mais qui s’est retrouvé apatride et est rentré dans son pays natal, la Corée sans en parler la langue, ni connaître la culture. Un épisode triste mais magnifique.
@Yuko : Une série très poétique sur l’acceptation de la mort.
Le sujet n’est pas facile et est abordé de façon très élégante au travers d’une petite entreprise, père et fils, chargée de nettoyer les lieux où sont morts les gens et de restituer aux familles, les objets des défunts. Le fils autiste, très justement interprété par TANG Jun-sang se retrouve lui aussi en deuil et doit vivre avec son oncle, bourru, qu’il n’a jamais connu. Chaque histoire est abordée de façon délicate et les scènes de rangement, agrémentées de musique classique, comme le magnifique prélude de Bach (« ma raison s’envole »), sont particulièrement bien orchestrées et à l’esthétique implacable. Les histoires des familles en deuil y sont très réalistes et sans concession. J’ai beaucoup aimé l’épisode 6 avec ce couple amoureux des plantes (magnifique serre cachée dans un appartement) où j’ai appris que le dahlia signifie : j’aime ce que tu ressens. Et c’est ici, de ressenti dont il est question. LEE Je-hoon joue, à ce titre, à merveille l’oncle du jeune homme boulversé par les émotions du passé et en acceptation et reconstruction de son présent.
En résumé, la mort est abordée avec beaucoup de délicatesse et ce que j’aime dans cette série, comme beaucoup d’autres drama coréens, c’est le fait de ne pas tomber dans le pathos.